Chaque année, plus de 50% des coureurs font face à des blessures ou des douleurs. Que ce soit en raison d’une mauvaise adaptation au stress physique, d’un problème biomécanique ou encore d’un surentraînement, le corps, sollicité de façon répété lors de la course, peut subir différents traumatismes ou blessures.
Quelles sont les sources de blessures ?
Une mauvaise condition physique
La répétition d’un geste sportif
Des excès ou des erreurs d’entraînement
Une surface du sol ou terrain trop dure
Un matériel ou équipement mal adapté
Un défaut de préparation à l’effort
Des erreurs de diététique
Une récupération mal gérée, une fatigue trop importante
Une activité non adaptée au climat
Une morphologie musculaire particulière
Une hydratation insuffisante
La prise de médicaments
Un syndrome viral
Des études monteraient que les atteintes du genou, telles que le syndrome fémoro-patellaire, le syndrome de l’essuie-glace et la tendinite patellaire, seraient liées au volume d’entrainement, alors que les lésions du pied telles la tendinopathie d’Achille, la fasciite plantaire ou la lésion des gastrocnémiens seraient liées à l’intensité.
15 blessures que l’on retrouve chez les coureurs et traileurs ?
1 La fasciopathie plantaire (fasciite, aponévrosite, épine de Lenoir)
La fasciopathie plantaire, communément appelée fasciite, est une irritation du fascia situé sous le pied. Ce dernier se tend comme une corde entre le calcanéum (os du talon) et les orteils, et a un rôle de soutien à l’affaissement de l’arche plantaire. Il joue un rôle essentiel dans le support du pied en contrôlant la pronation du pied (affaissement du pied vers l’intérieur), en agissant comme un propulseur passif et en absorbant les forces lorsque nous marchons ou courons.
Lors d’un stress important au niveau de cette membrane, une irritation se produit avec des douleurs au talon et à l’arche du pied. La douleur peut être présente le matin sous forme de raideur et également augmenter avec de la course avant pieds
Les coureurs de longue distance sont les plus à risque. La présence de pieds plats ou de pieds creux peut prédisposer à ce type de problème.
2 La métatarsalgie (douleur sous l’avant-pied)
La métatarsalgie désigne une douleur située sous le pied, au niveau du coussin graisseux, juste avant les orteils. L’appui répété ou inhabituel irrite ces structures. Une douleur en marchant se fera sentir pendant le déroulé du pied, principalement lors de l’appui sur l’avant-pied.
3 Le fibrome périneural interdigital (névrome de Morton)
Des douleurs aiguës et ponctuelles de type brûlures, parfois associées à des engourdissements ou picotements, sont perçues à l’avant du pied. Le fibrome périneural interdigital est une inflammation et un épaississement d’un nerf particulier, irrité par la compression des os et ligaments adjacents.
4 Le syndrome du coussinet graisseux (talalgie)
Le coussinet graisseux est un assemblage de cellules graisseuses circonscrites dans des petites alvéoles fibreuses. Cette structure anatomique a comme rôle de protéger l’os de votre talon, le calcanéum, de l’impact au sol. Ce coussinet « absorbant » peut s’irriter, se fragiliser et même s’amincir si un stress plus important qu’à l’habitude lui est imposé.
5 La périostite tibiale
La périostite tibiale se manifeste par la présence d’une douleur sourde au tibia, persistant de 3 à 4 jours après l’effort et qui a tendance à réapparaître avec la reprise de l’activité.
L’apparition de cette pathologie s’explique par la présence de tensions et de stress constants au niveau de la jambe menant vers une inflammation des tendons des muscles s’attachant au niveau du tibia.
6 Le syndrome de la bandelette tibiale
Le syndrome de la bandelette tibiale est très fréquent chez les marathoniens. On le reconnaît par de fortes brûlures à la face latérale du genou. Ces douleurs sont exacerbées pendant et après l’activité et le genou peut même être sensible suite à une position assise prolongée.
Ce syndrome est dû à la présence d’une friction importante du gros fascia (la bandelette ilio-tibiale) sur la proéminence osseuse du fémur. La bandelette ilio-tibiale est une bande de tissu qui s’étend le long de la cuisse extérieure en partant de la hanche jusqu’au genou. Lors de mouvements de flexion et d’extension du genou, la bandelette se déplace par-dessus l’épicondyle latéral du fémur en suivant un mouvement de va-et-vient. Ainsi, lorsque le stress occasionné par les mouvements répétés de flexion et extension du genou excède la tolérance de ce tissu, des douleurs se manifestent et peuvent nuire aux performances physiques.
Le surentraînement, la course sur des surfaces en pentes et le manque d’échauffement sont les principales causes conduisant vers ce syndrome.
7 La tendinite du tendon d’Achille
Le tendon d’Achille est le plus gros et le plus fort du corps humain, mais c’est aussi le plus souvent blessé chez les coureurs et surtout chez les hommes entre 30 et 50 ans. À la fois très sollicité et exposé, le tendon d’Achille relie le mollet au talon et a pour rôle d’emmagasiner de l’énergie pour la propulsion du pied. La tendinite du tendon d’Achille se manifeste par une douleur vive au niveau du tendon. Elle est surtout présente le matin et apparaît progressivement au début ou à la fin d’un effort. Le tendon peut également être sensible au touché et avoir un épaississement.
Les coureurs qui font beaucoup de sprints et qui courent sur des surfaces en pentes sont plus à risques.
8 La fausse sciatique du coureur ou syndrome du piriforme
La douleur se situe au niveau de la partie haute de la fesse. Cette douleur est aggravée par les sorties longues, la station debout prolongée, le positon assis sur un plan dur ou en voiture. Les irradiations sont descendantes vers la partie postérieure et externe de la cuisse. Par son caractère profond et unilatéral, la douleur est souvent étiquetée comme une sciatique. Il s’agit en fait d’une compression du nerf sciatique lors de son passage entre les différents muscles fessiers. Le muscle piriforme (anciennement dénommé pyramidal), dont la fonction essentielle est la rotation externe de la hanche et de la cuisse, est le plus souvent responsable de la compression nerveuse.
La meilleure solution pour s’en soulager est comme souvent les étirements des fessiers.
9. La vraie sciatique du coureur
La douleur n’est pas très différente de la fausse sciatique du coureur mais elle s’accompagne de douleurs lombaires et l’irradiation vers la face postérieure de la cuisse est plus importante. La douleur est permanente, aggravée par les changements de position et ne se calme pas au repos la nuit. Un scanner et un IRM sont recommandés dans ce cas.
10. La pubalgie
La pubalgie est une maladie bien connue dans le football et le rugby mais qui n’épargne pas les coureurs à pied qui sont alors gênés par une douleur antérieure, profonde au niveau du bassin ou de l’aine et qui est difficile à localiser parfaitement. Des examens radiologiques permettront définir les atteintes musculaires, tendineuses, articulaires. Les étirements actifs et passifs sont recommandés sur le plan préventif et curatif.
11 Les fractures de fatigue
Certaines études montrent que les fractures de fatigue peuvent survenir chez 15 à 20 % des coureurs à pied. Pour des raisons biomécaniques, hormonales, nutritionnelles les femmes sont des pratiquantes à risque. Des métatarsiens au sacrum, en passant par la rotule ou le col du fémur, tous les os des membres inférieurs et du bassin peuvent être atteints. Le tibia est le plus souvent atteint. Les fractures de fatigue et les fractures de contraintes sont de véritables fractures qu’il faut toujours traiter très sérieusement par immobilisation et suppression de l’appui, parfois par la chirurgie.
12 La tendinite calcanéenne
La douleur se situe sur l’avant de la jambe et peut être relativement handicapante selon le stade. Ça va d’une douleur qui apparaît après l’entraînement pour disparaître quelques heures plus tard jusqu’à une douleur permanente qui handicapera tant dans la pratique sportive que dans le quotidien.
13 Le syndrome de loge à l’effort
La douleur se situe au niveau des mollets et ressemble des crampes. Elle est encore assez mal connue malgré le fait qu’elle soit fréquente. L’arrêt de la course à pied ou l’opération sont les 2 alternatives pour se libérer de ce syndrome.
14 Le syndrome de l’essuie-glace
La douleur se situe sur les extérieurs des genoux. Une des principales causes de cette blessure difficile à faire disparaitre, est le dénivelé négatif.
Comment s’en protéger ? En s’étirant le psoas quasiment tous les jours, en renforçant les fessiers, en portant des semelles, et se reposant quand on a mal.
15 Le syndrome rotulien
Contrairement au syndrome de l’essuie-glace, la douleur sera à l’avant du genou, surtout lorsque les sorties excèderont les 30/40mn ou comporteront des escaliers à descendre. En prévention, les étirements des lombaires, des fessiers, des ischios sont recommandés.
Conseils de naturopathe
Faites des étirements
Hydratez vous
Ayez une alimentation saine et équilibrée
Ayez un sommeil de qualité
Ne négligez pas les phases de repos entre les entrainements
Faites des bilans santé tous les ans
Demandez conseils auprès de professionnels (médecin du sport, kiné, ostéo, nutritionniste...)
Pensez naturo ! (https://www.annedemangeon.fr/accompagnement-du-sportif)
Take care & be naturo !
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