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Le sport et les troubles du comportement alimentaire (TCA)

Dernière mise à jour : 25 juil. 2023


Les troubles du comportement alimentaire (TCA) ou assimilés sont présents chez les sportifs d’endurance et encore plus chez les sportives, même s’il est difficile d’avoir des statistiques sur le sujet. Il semblerait qu’environ 30% des coureurs de fond soient concernés (étude de Sundgot-Borgen : Prevalence of Eating Disorders in Elite Athletes Is Higher Than in the General Population).


Ces troubles peuvent prendre diverses formes telles que l’anorexie athletica, la boulimie, l’orthorexie…et avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé à moyen ou long terme, comme :

  • de la fatigue ;

  • de l’anxiété ;

  • de la constipation ;

  • de l’aménorrhée ;

  • des carences en acides aminés ;

  • des carences en fer ;

  • un risque de blessures,

  • un affaiblissement du système immunitaire ;

  • une perte osseuse ;

  • des troubles cardiaques…


L’anorexie athletica

L’anorexie athletica se caractérise par la limitation consciente du poids corporel dans le but d’améliorer ses performances sportives.

La personne ne souffre pas de distorsion de son image contrairement à l’anorexie mentale, mais cherche plutôt à atteindre un poids idéal pour la pratique de la course. Dans ce type d’anorexie, la perte de poids est lente et progressive. D’autres troubles, tels que le retard de règles, l’aménorrhée ou une diminution de la masse osseuse, peuvent apparaître.

Les troubles associés à l’anorexie atletica sont en général provisoires et disparaissent une fois la compétition passée ou dès l’arrêt de la pratique sportive.


La boulimie nerveuse

La boulimie se caractérise par des épisodes de suralimentation durant lesquels le sportif ingurgite d'énormes quantités de nourriture sans pouvoir s'arrêter. Lors des crises de boulimie, la personne a l'impression de perdre totalement le contrôle et se sent coupable. Après la crise, le sportif essaye d'éliminer les calories pour éviter de prendre du poids. Il a recourt soit aux vomissements ou à la prise de purgatifs, soit à la pratique intensive de sport ou au jeûne.


L’orthorexie

L’orthorexie n’est pas classé officiellement parmi les troubles du comportement alimentaire même si elle s’en approche.

Elle désigne un comportement alimentaire qui se manifeste par une obsession d’ingérer de la nourriture jugée saine. Ici, ce n’est pas la quantité qui est en cause mais la qualité de la nourriture. Tous les aliments qui peuvent nuire à la santé sont exclus (gras, sucre, sel, produits transformés…). Le sportif analyse scrupuleusement les étiquettes des produits et passe de nombreuses heures tous les jours à penser à son alimentation.

Il n’est pas rare que l’orthorexie aille de pair avec des charges d’entrainement élevées en volume et en intensité.


Les déficiences sont souvent réelles : acides aminés et acides gras essentiels, vitamines, oligoéléments, minéraux… La dénutrition est l’une des principales complications et s’accompagne, en général, d’une perte de muscle.


Le test de Bratman (voir annexes), composer d’une dizaine de questions permet de détecter si la personne a une tendance à l’orthorexie, sans pour autant poser de diagnostic formel.

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