Le Relative Energy Deficiency in Sport est, depuis 2005, une dénomination élargie de la triade de l’athlète féminine (troubles alimentaires, anomalies du cycle menstruel, diminution de la masse osseuse). Il apporte une vision plus globale des troubles liés à une insuffisance d’apports caloriques lors de la pratique d’un sport, non seulement pour les femmes mais également pour les hommes.
Car ce syndrome ne concerne pas uniquement les femmes comme beaucoup peuvent le penser. Des études estiment que près de la moitié des hommes pratiquant des sports d’endurance (course à pied, cyclisme ou triathlon) ont des comportements alimentaires à risque.
Les causes du RED-s ?
Le RED-S est dû à une basse disponibilité énergétique, c’est à dire que l’apport d’énergie d’origine nutritionnelle qui reste après la pratique d’une activité sportive est insuffisant pour couvrir les dépenses nécessaires au maintien de la santé et des fonctions de base de l’organisme.
Lorsqu’un athlète (professionnel ou amateur) pratique son sport avec des volumes d’entraînement conséquents et qu’en contrepartie il garde une rigidité nutritionnelle, la balance énergétique devient déficitaire. Son organisme va alors s’adapter en créant un désordre dans ses sécrétions hormonales, et notamment dans sa sécrétion d’hormones sexuelles (œstrogènes pour les femmes et testostérone pour les hommes).
Ce déficit peut être dû à :
un manque d’apports : régime, restriction, vomissements, utilisation de diurétiques ou de laxatifs..
une augmentation des dépenses (sport, activités de la vie quotidienne…),
une combinaison des deux.
Cela pourrait être en lien avec une distorsion de l’image corporelle ou dans le but d’une performance sportive.
Les signes du RED-s
L’inventaire est long, mais parmi les signes ont recense :
une fatigue chronique,
une perte de poids,
des blessures à répétition dont les fractures de fatigue,
des contre-performances,
de l’anxiété, de la dépression,
une perte de confiance,
une démotivation,
de l’insomnie,
de l’agitation motrice,
une intolérance au froid, des extrémités froides,
de l’impuissance, de l’infertilité, une baisse de libido,
une peau sèche, une perte de cheveux, des ongles cassants,
une fonte musculaire,
une baisse de la tension,
une baisse du rythme cardiaque…
Les conséquences du RED-s
Une déficience d’énergie à des conséquences non seulement sur les performances sportives mais également sur la santé, à commencer par des carences en nutriments. Mais, des complications touchant les systèmes cardio-vasculaires ou intestinaux, l’ossature, la musculature, l’équilibre hormonal ou l’équilibre psychologique peuvent apparaître.
Source : revue médicale suisse
Au niveau sportif, les conséquences sur les performances vont être les suivantes :
Source : revue médicale suisse
Quoi faire ?
Même si certains tests existent ((Relative Energy Deficiency in Sport Clinical Assessment Tool, Athletic Milieu Direct Questionnaire, Physiologic Screening Test, Survey of Eating Disorders among Athletes, Female Athlete Screening Tool, Low Energy Availability in Females Questionnaire), pour déterminer si un sportif ou une sportive est exposé à des troubles alimentaires, la prévention reste la meilleure approche.
L’information et l’éducation des athlètes, entraîneurs, thérapeutes et autres proches du sportif sont essentielles pour limiter, voire éviter cette problématique importante dans le milieu sportif.
Lorsqu’un RED-S est avéré, il faudra proposer au sportif d’augmenter ses apports énergétiques et/ou de diminuer ses dépenses physiques,
Un suivi par un psychologue et un spécialiste en nutrition est alors conseillé.
Bonne pratique sportive à toutes et tous.
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